Je ne sais pas vous, mais moi,
ces vœux tout faits, tout frais, tout prêts,
quand viennent ce qu’on appelle les fêtes,
et qu’on a un peu peur de n’être pas heureux,
même quand il n’y aurait pas de quoi
(être heureux, mais avoir peur, oui)
ça me fait réfléchir à cette sombre cochonnerie
qu’on nous sert en guise d’espoir.
Le ça ira mieux demain,
pour étouffer le questionnement de soi.

On connaît.
Chez nos médecins,
comme chez nos dirigeants (ce mot!),
la formule a des odeurs de suffisance.
Les uns comme les autres “soignent” à coups de promesses,
ceux dont ils se foutent bien,
quitte à se faire applaudir par eux
à vingt heures piles quelques soirs,
ou lors d’élections une fois tous les cinq ans.

Et on applaudit (enfin, certains…)
Ça s’appelle l’espoir, l’espoir donné,
parce que ça ne mange pas de pain, l’espoir,
quand on le promet à ceux qui en ont besoin.
Je me trompe ?

Alors, les vœux, ceux que nous faisons,
à date marquée…
Vous voyez à quels vœux je fais ici allusion.

On les lit.
On en reçoit par entières panades.
L’informatique ignorance de qui nous sommes est ainsi faite.
Mais on reçoit des vœux.
Générés par des robots.
D’algorithmiques souhaits nous parviennent.
Et il arrive que nous ne les détestions pas !
C’est ce comble-là, sans doute, qu’on appelle l’espoir.
On devrait en avoir honte.


C’est dire ma réticence dès lors qu’il s’agit des “Bonne année”.
Les “Bonne santé”, n’en parlons pas,
ce serait d’un plus mauvais goût encore.

Et pourtant.
Je découvre aujourd’hui – non, c’était hier – les vœux de mon amie Gaëlle Boissonnard,
dont j’ai parfois relayé ici, certaines beautés.

Je vous les propose à découvrir, vous aussi, en cliquant sur le visuel ci-dessous. C’est sur son blog.

De quoi transcender les souhaits, de quoi raviver un peu d’espoir pas encore désabusé.
Même s’il ne s’écrit pas en rose…
Des vœux responsables, en quelque sorte.

Merci à elle.


À bientôt ?