Il y a urgence, j’en suis persuadé (au-delà des plaisirs esthétiques – mais pas seulement, j’espère – d’un abécédaire iconoclaste), à relayer ce qui peut l’être d’engagement et de conscience.

Va-t-on continuer longtemps encore à ignorer cette partie de l’humanité qui se retrouve errante par ici, par là-bas, par ailleurs, mais surtout par les effets pervers de notre négligence ? Je veux parler là de ceux qu’on a vite fait d’appeler les Migrants parce que, sachant que les mots nous abritent, on fait mine de croire qu’ils les délivrent, ces hommes, ces femmes, ces enfants en profonde détresse…

J’ai beaucoup évoqué, ici, sur ce blog, cette détresse, cet immense malheur, auquel, par indifférence nous voulons croire que nous ne pouvons rien.

Gaëlle Boissonnard, sur son blog veut se faire l’écho, mieux sans doute que nous pourrions le faire, de sa révolte, de sa douleur face à ce qui a, au vingt et unième siècle, des relents de barbarie.

Allez-y donc y jeter un œil. C’est serein, c’est humain, c’est sans bêtise, c’est informé.

Dessin : “Errer” Gaëlle Boissonnard.

À tout bientôt ?

L’Abécédaire retrouvera ses couleurs tout bientôt avec la lettre “D” comme Diabolique.