Lu dans la presse, l’autre matin :

« On continuera à agir et ce n’est pas sous la menace d’un préfet ni les insultes d’un ou deux politiques que nous arrêterons. Nous continuerons car c’est nécessaire de continuer », a lancé Cédric Herrou à la sortie du tribunal correctionnel de Nice ce vendredi matin.

L’agriculteur militant a été condamné à 3000 euros d’amende pour avoir pris en charge des migrants en Italie, mais a été relaxé pour les autres faits qui lui étaient reprochés, notamment leur hébergement ainsi que leur transport sur le territoire français.


Nous y voilà donc à ce point (de non-retour ?) que tout humaniste depuis longtemps craignait.
Un gouvernement européen – de ceux qui ne cessent de clamer haut et fort leur attachement aux principes fondamentaux de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948, et sans cesse violée) – fait le pas de condamner celui qui, un peu trop à son goût sans doute, en respecte et en fait respecter certains des articles les plus symboliques : les 13 et 14 !

Ainsi, de la devise d’une France de plus en plus autoritaire et arrogante, s’efface, parce que devenu hypocrite dans un État qui ne le respecte pas, le beau mot de FRATERNITÉ.

Parce que, ne nous y trompons pas ! c’est bien l’aide à un frère humain qui a été pénalisée ! Et c’est bien la liberté qu’a un être humain de trouver ailleurs que chez lui de l’aide qui est ainsi fragilisée !
C’est l’aide à des hommes, des femmes, des enfants en détresse qui est jugée et sanctionnée !
La France plaide désormais pour le chacun pour soi dans la peur de l’État, grand ordonnateur des générosités, de celles bienvenues, de celles qui ne le sont pas.
La conscience du citoyen, n’en parlons pas !

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ, disaient-ils. Qu’en reste-t-il ?

Aide celui qui en a besoin mais fais gaffe à tes fesses ?

C’est à cette devise-là qu’il va falloir en France, mais aussi un peu partout en Europe, qu’on s’habitue ?
Et qu’on obéisse ?

BLÂME !