Tout se passe bien, pas à dire.

À peine ai-je eu le temps de poser ici mon dernier (bref) billet reprenant l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, que Ubu Trump Premier, fraîchement investi à la tête de ce qu’il est convenu d’appeler la première puissance mondiale (mais à quoi bon être puissant si c’est pour être aussi bête ?) fait des siennes.

Roulant des mécaniques surgonflées d’un superman de kermesse, la mèche au vent et le menton mussolinien, le pouce césarien et l’index autoritaire, le drôle, de moins en moins drôle, annonce les grands pas en avant qu’il compte faire franchir à son Amérique chérie.

On aurait bien envie de rire sauf que l’histrion adopte des poses de serial killer qui, lui allant bien au teint qu’il a volontiers sanguin, collent aussi à des intentions qu’il annonce plus belliqueuses que seulement méprisantes.

La peur, souvent, est ainsi faite.

La peur, aussi, est le sang qui sert d’intelligence à ceux qui résolument en manquent. La peur, et faire peur.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que Donald (pas celui de Disney, même si quelque ressemblance pourrait porter à confusion) confirme qu’il entendait bien nous assurer du pire. Entendons-nous, de ce que nous croyons être le pire. Mais le pire, c’est à craindre, est à venir. Et sans doute viendra.

Ainsi, Donald (mais peut-être est-ce Picsou ?) vient de signer une tripotée de décrets tous plus progressistes et humanistes les uns que les autres.

Quand il n’est pas d’accord avec ce qui a été fait – fût-ce pour le bien des Américains (mais pas seulement) – il détricote, il ordonne son inverse, ne connaît pas de honte. La honte, il est vrai, suppose une conscience qui aille au-delà de ses propres intérêts et sombres ambitions.

Le but de celui qui juge qu’ »il faut traiter les femmes comme des bêtes et les attraper par la chatte” ? Revenir en arrière de huit ans, semble-t-il. Avant qu’un negro se soit emparé de ce pouvoir qui ne peut appartenir qu’aux blancs.

Retour en arrière de quelques décennies, en fait. Voire d’une siècle ou deux.

Vaste programme.

Et on détricote, et on détricote.

Parmi les premières décisions (on s’accroche ?) :

– la construction de ce fameux mur entre le Mexique et les États-Unis;
– la création d’une prison réservée aux prisonniers faits dans le cadre de la guerre contre Daesh;
– le retour à ce que j’appellerai l’état Bush de la torture, etc…

Le mur de séparation ?
On en parlait, il y a plus de 10 ans (octobre 2006) dans notre TamTam.
C’était déjà une honte.

Rien, pour Donald, ne semble avoir changé.

Une prison spécifique pour terroristes ?

C’était Guantanamo, non ? Où les droits de l’Homme n’étaient qu’un mirage. Je me trompe ?

C’était la colère du TamTam 13 (mai 2007)

On refait les même horreurs ?
On continue ? On revient encore et encore à la barbarie ?
Bel avenir !


L’utilisation de la torture ?

Donald la juge efficace.
On rêve !

Amnesty International (mais pas seulement) prouve depuis des années son inutilité. Sauf à détruire la vie d’innocents. Parce que, oui, souvent, ce sont des innocents qu’on torture, à force de les croire coupables. Et on détruit leur vie !
Pas grave.

Beau progrès, Donald !

C’était la colère des TamTam 06 (décembre 2006) :

et 21 (octobre 2008) concernant la torture plus spécifique “de la baignoire” (autorisée par G.W.Bush et interdite ensuite par l’administration Obama) :

Décidément, on s’améliore, on s’humanise, on ouvre les bras, on avance.

À nous de !

À bientôt ?