Une question aujourd’hui.
Absurde ?
À vous de voir.

D’où vient que l’homme, photographiant la détresse, la rend si belle, si esthétiquement « acceptable” ?

Pour tenter de la nier ?

Parce que rien n’est plus beau que la tristesse, la colère, la tragédie ?

Pour profaner le malheur ?
Parce qu’il est cynique et qu’il peut faire du blé en exploitant la douleur ?


Ou est-ce que, quand il essaie de photographier ce qu’on lui prétend être la beauté, il coince et fait de mauvaises photos pour vilains calendriers, parce que, intrinsèquement, il sait que ce n’est pas la beauté ?


Peut-être, plus simplement, parce qu’il n’est pas préoccupé de l’inventer, cette beauté.
Et qu’il est devenu le morne regret de ce qu’il voit ?

Peut-être, plus simplement, la beauté ne peut-elle naître que d’un accident ?

C’est la question que je me pose là.
Et que j’ai envie de partager.

À bientôt ?