Dommage. Je m’étais fait, au fil des semaines, à ce petit rituel dont l’Abécédaire du bon citoyen me servait de prétexte : faire dire à Bertrand Russell, par la voie du collage, ce que Russell faisait dire aux mots et qu’ils ne disaient spontanément pas… Amusette, oui, amusette sans doute, en forme de matriochkas, que je n’ai pas toujours voulue innocente. Russell me pardonnera.

Dernière lettre de cet un peu retors alphabet : Z comme Zèle. Illustration : Roland Topor.

Ultime cabriole en forme de pied-de-nez, puisque Russell, en guise de définition, nous propose de nous référer à l’entrée “Mouchard” …qui, dans son abécédaire, n’existe pas ! De là à traduire que Russell estimait que le seul vrai zélote était le mouchard, ou que moucharder est toujours affaire de zèle, il n’y a qu’un pas.
Que je franchis en saluant l’artiste-contorsionniste.

À bientôt ?