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De loin en loin

Ressentis, engagements, appropriations, révoltes, doutes, certitudes, réflexions…
Un peu de littérature aussi, de philosophie, d’écriture s’il se peut, de poésie.
Et de musique, on en a tellement besoin !
C’est dans cette approximative petite lucarne que verront le jour, périodiquement,
mais irrégulièrement sans doute, mes humeurs pas toujours égales.
Et s’il se pouvait que vienne y réagir l’une ou l’autre intelligence,
je ferai le trajet de n’en être pas peureux.

Belle découverte à vous !

Sortir, rêver peut-être…

Chroniques volpiennes Posted on 24 novembre 2020 14 h 00 min

Tout semble glouglouter à hue et à dia
dans la caboche de Volp quand il se pose les questions
que les politiciens aimeraient qu’il ne se pose pas.
Qu’ils ont déclarées oiseuses, inutiles.
Mais par-dessus tout, anti républicaines…

Volp n’est pas coutumier de ce genre de questionnements. Mais là.

Décidé de sortir.
Profaner l’interdit, le confinement maudit.

Il dévale lentement les escaliers.
C’est dire s’il ne les dévale pas.
Simplement, il sort hors normes.
Comme un chat.
Qui ne demande pas d’autorisation
mais reste prudent.

Il sort, mais ne sait plus pourquoi.
Pas de Jazz au Bœuf indigo.
Interdit.
La Bouquinerie Dahlem est presque morte.
Et Simon itou.

Les gens passent la soirée chez leur télévision.

Rien à déclarer.
Va falloir être prudent,
même si ce n’est que pour se promener.

La dernière marche crisse
de l’escalier en bois.

La porte lentement gouvernaille
un peu à gauche
un fifrelin à droite,
et en silence s’ouvre.

Rien dans la rue.
Que son cœur qui bat.
C’est incroyable, ça !

Mais là, dans la lumière jaune d’un réverbère,
une rerspiration, un trait d’humour, un halètement,
un besoin de ne pas se soumettre,
une vie :

Et Volp, sourit.
Des hommes, des femmes, des enfants, des chats
vivent encore
et ironisent.
C’est bien, se dit-il.

Mais ce n’est pas gagné.



Dress Code

Et ceci ?, Révoltes Posted on 24 novembre 2020 13 h 48 min


Étrangement déguisés,
ces hommes qui ont
– comme il nous est dit –
pour mission de nous protéger, non ?

Lors d’une manifestation des gilets jaunes, dans le quartier de La Défense, le 8 avril 2019. Photo Émilie Royer


La question qui se pose,
c’est pourquoi vouloir obliger les rédactions des quelques journaux
qui tentent encore de nous informer
de flouter les visages de ces tendres gardiens de nos tranquillités ?

Pour ne pas qu’on les reconnaisse ?
Ils ne sont pas encore assez anonymes,
assez méconnaissables ?

On rêve !
Et puis, pourquoi ne reconnaîtrait-on pas nos héroïques bienfaiteurs
à l’heure où on aimerait tant les remercier ?

Mystère.
Ou alors je n’ai pas très bien compris…