On est au Parlement européen.
Le débat porte sur la notion d’État de droit exigée par l’Union européenne.
Sur la démocratie. Trois fois rien donc.

La France brille par son absence alors même qu’elle préside l’Union européenne
pour encore quelques semaines.
Il nous est dit que
« La présidence avait indiqué au Parlement européen que,
en raison de contraintes liées à son agenda,
la France ne serait pas en mesure d’envoyer un représentant au débat »

Absence décidée, c’est-à-dire tactique ? ou réelle impossibilité ?
Déni sous-jacent de démocratie ?
On est en droit de se poser la question.

Quoi qu’il en soit, la présidence absente d’un tel débat, ça fait tache.
C’est comme un abandon, comme une lâcheté. Je me trompe ?

Peut-être les absents
– la macronienne France en l’occurence, habituellement si disserte,
si implacablement dogmatique dès lors qu’il s’agit de débattre du Droit,
toujours si sûre d’elle quand il est question de démocratie –
s’estiment-ils par essence-même, c’est-à-dire par arrogance,
au-dessus du débat ?

Il aura fallu, pour qu’on s’en émeuve (mais, avouons-le, pas grandement !)
que l’eurodéputée suédoise Malin Björk de Die Linke (La Gauche)
ose l’ironie, le théâtre en quelque sorte, et serve de révélateur
à une absence qui, même excusée par les absents eux-mêmes,
n’est en aucun cas excusable.

Merci à elle !