J’évoque ici, sur ce blog, un peu plus que souvent,
des détresses, des révoltes, des noirceurs
auxquelles on ne trouve que rarement les moyens de s’opposer.
On cherche, on aimerait, mais.
Il y a comme une stérilité parfois à dire ces choses-là qui dérangent.
Plus encore quand on ne trouve pas le moindre outil pour les profaner
ou, mieux, pour les combattre.
On est hélas si souvent faits de ces impossibilités-là.

Quoi qu’on en veuille ou en décide,
les mots ne trouvent de réalité que dans les gestes des sincérités.
Les phrases ne suffisent pas, on s’en rend vite compte.
Elle ne sont le plus souvent qu’adressées à nous-mêmes,
sortes de grigris destinés à nous donner bonne conscience.

On ne sait trop où chercher les consolations dont on a tellement besoin.

On parle de tendresse, de regards, d’entraide, de solidarité.
Sans doute imagine-t-on possible d’inventer autre chose que la petite solitude du chacun pour soi.

Mais quoi ?

Mon amie, Gaëlle Boissonnard,
dont on connaît le travail ici, ailleurs et partout,
cherche dans le geste, dans la couleur
et dans ses profondes convictions,
les moyens de “faire autrement”.

Créer de la beauté n’est bien évidemment pas suffisant,
mais c’est pour elle un moyen (parmi de nombreux autres),
de tenter de peser sur le social, le politique, le sociologique.

Un moyen qu’elle met au centre de sa vie,
qui lui sert non pas de doctrine,
mais d’engagement, de sincérité;
j’ai envie de dire de philosophie.

Cet engagement, c’est au quotidien
– par le biais de sa peinture, de ses céramiques, bien sûr –
qu’elle veut le partager, mais pas seulement.

Elle le partage depuis quelque temps au cours de stages
qu’elle organise dans son atelier de Roche-la-Molère (Loire)
et au sein desquels elle veut transmettre
de ces choses qu’elle a apprises d’autres,
et de ses expériences.

Il est permis d’apprécier.

Vivre, peindre et s’engager.
Un choix.

Un antidote à la laideur ?

Allez-y voir ici

Et là…


Belle découverte à vous !