Le meilleur gouvernement est le gouvernement qui gouverne le moins”.
Ainsi Henri David Thoreau, philosophe et poète américain (1817-1862) introduit-il presque infantilement son texte intitulé La désobéissance civile.
Bien conscient que gouverner signifie tôt ou tard exercer un pouvoir, et méfiant des méfaits de ce pouvoir qui, peu ou prou, mais la plupart du temps immensément, signifie toujours dominer, Thoreau, indocile jusqu’à son dernier jour, clame haut et fort que la politique est l’affaire de tous et nullement celle exclusive des gouvernants.
On imagine aisément que, s’ils avaient pu se rencontrer, lui et notre ami de 26 épisodes, Bertrand Russell, auraient pu faire plus que passer ensemble de bonnes soirées à déplorer que ceci que cela…
En 1846, Thoreau est emprisonné pour avoir refusé, en signe d’opposition à l’esclavage et à la guerre contre le Mexique, de payer un impôt à l’État américain.

Quel rapport avec Bertrand Russell (et son Abécédaire) ?
La désobéissance, l’iconoclastie, l’engagement, la responsabilité. La foi en la capacité des hommes à vivre responsables aussi. Et à regarder les choses telles quelles sont. Sans souci de confort, sans déni.
Les yeux en face.

Et puis, chez l’un comme chez l’autre, la même détestation des choses établies.

Comme je le rappellerai en début de chacun des billets que je lui consacrerai, l’alphabet de Bertrand Russell, en anglais, a été traduit ici en français. L’initiale des mots ne correspondant pas nécessairement, j’introduirai toujours le billet par la version anglaise du mot choisi par Russell.

Lettre H comme HOLLY (sacré) aujourd’hui.

Prochain billet de cet Alphabet : I comme… Ignorant.

Bonne découverte à vous.

À tout bientôt ?